Dans cet article, je partage mon expérience de transfert de décalcomanie sur mes pièces de vaisselle en céramique. Il s'agit de reproduire des motifs de mes dessins sur des verres en faïence.
D’abord, voici un exemple de ces dessins :
Ce sont des dessins d’imagination que je fais selon l’inspiration, un peu comme une tâche de fond. Ils sont réalisés sur papier avec des petits feutres noirs de différentes épaisseurs, qui rappellent un peu les fameux rotring que l’on utilisait en dessin technique avant le dessin par ordinateur. En effet, j’ai commencé mon parcours professionnel en 1987 et à cette époque, j’étais architecte d’intérieur. J’aimais particulièrement dessiner sur ma planche à dessin, et on avait des techniques pour représenter la végétation sur les plans masse, à l’aide de grilles à ronds. J’ai exercé ce métier pendant douze ans, et j’ai fait l’expérience de la transition numérique avec l’apparition d’Autocad et des premières imprimantes grand format.
L’agence dans laquelle je travaillais avait commencé à s’équiper en 1991.
Quand on était enfants, avec ma sœur ainée, mon père qui était architecte nous demandait parfois de dessiner les arbres vus du dessus, avec des graphismes très particuliers, pour aider les dessinateurs dans le bureau de dessin de l’agence. C’était vers la fin des années 60 et le début des années 70.
En voici quelques exemples trouvés sur Internet :
Je reprends ce fil d’inspiration avec mes dessins d’aujourd’hui avec mes paysages imaginaires. Ces dessins me servent de terrain d’entrainement pour trouver de nouveaux motifs. Je dessine directement à l’encre, ce qui fait qu’il y a certaines parties plus réussies que d’autres, et cela rend l’exercice plus motivant à cause de la prise de risque !
Apprentissage de la céramique
Lors d’une expatriation à Philadelphie dans les années 90, j’avais suivi une formation de tournage et modelage de grès et porcelaine au Clay Studio. C’est une école qui forme des artisans céramistes, et il y a des résidents qui exposent et qui donnent des cours. C’est là que j’ai appris à tourner et à façonner des pièces à la plaque, à cuire et à émailler le grès et la porcelaine. De retour en France, j’ai installé mon atelier que j’ai équipé d’un four à céramique. Pour l'instant je travaille la faïence, qui cuit à 980° au lieu de 1200° pour le grès et la porcelaine. Comme toutes les barbotines, elle peut être coulée fine ou épaisse selon le résultat que l’on souhaite obtenir.
Le dessin sur faïence
L’idée m’est récemment venue d’essayer de reproduire certaines parties de mes dessins sur la céramique. Ainsi, j’ai un métissage entre mon travail artistique et mon travail artisanal.
Voici maintenant des exemples de tests réalisés à l’aide de crayons spéciaux pour céramique, engobe à la poire et oxydes au pinceau qui ne m’ont pas vraiment convaincue, car je voulais vraiment quelque chose de très fin et de très précis, dans le même esprit que les dessins.
J’ai alors cherché s’il existait des moyens tels que des stickers ou décalcomanies pour céramique, et c’est ainsi que j’ai trouvé cette maison https://www.porcepolis.be/
C’est un atelier en Belgique qui peut imprimer des dessins sur des sortes de transferts que l’on applique sur les pièces une fois émaillées.
Avec la forme courbée de la tasse, il faut calculer comment les motifs vont se placer, et travailler un peu comme pour un raccord de papier peint
On peut aussi préparer des motifs séparés que l’on assemble ensuite sur la pièce avant de la passer au four, mais il faut tenir compte de la forme.
On découpe la forme, on fait tremper quelques minutes dans l’eau puis on les applique sur les pièces émaillées et enfin on repasse au four. C'est un process entièrement fait main, du dessin jusqu'à pièce finale, qui répond à ma démarche de création de vaisselle en céramique contemporaine.
Voici le dessin sur le verre en céramique:
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